Volume 09 Issue 4, Hiver 2018 Published Dec. 6, 2018 Air & Space Power Journal - Afrique et Francophonie, Air University, Maxwell AFB, AL ÉDITORIAL Adieu Air and Space Power Journal-Afrique et Francophonie Rémy Mauduit, rédacteur-en-chef et éditeur Au nom de l’Air and Space Power Journal–Africa and Francophonie, je remercie tous ceux d’entre vous qui ont suivi l’ASPJ-A&F. Nous avons vécu un grand moment. Aussi nous vous remercions de continuer à suivre notre travail. ARTICLES Les systèmes nationaux de renseignement en tant que réseaux Distribution du pouvoir et risque organisationnel au Brésil, en Russie, en Inde, en Chine et en Afrique du Sud Marco Cepik, PhD Gustavo Möller Cet article compare les systèmes de renseignement du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Trois questions guident leur analyse : 1) comment les systèmes du renseignement national sont-ils organisés ? 2) comment, dans les différents pays, les entités se partagent-elles le pouvoir ? et 3) quels sont les risques sur le plan organisationnel ? La méthode de l’analyse des réseaux transposée aux données publiquement disponibles sur les agences du renseignement, les organismes collégiaux et les organisations de contrôle a permis de tracer les contours des relations d’autorité et des flux d’informations. Déserteurs de l’EIIL ou simples revenants, et pour combien de temps ? Les défis pour l’Occident face au retour des combattants étrangers Anne Speckhard, PhD Ahmet S. Yayla, PhD Ardian Shajkovci, PhD Aux États-Unis, le Pentagone a rapporté que le nombre de combattants étrangers rejoignant l’Irak et la Syrie a fortement reculé, passant de deux mille à cinq cents hommes par mois selon les estimations. Signe que l’afflux de combattants se tarit de lui-même, ces chiffres ont certes de quoi rassurer. Mais nous ne devons pas sous-estimer le rythme avec lequel le groupe continue à étoffer ses rangs, qui, selon les sources, est supérieur à celui d’Al-Qaida à son apogée. L’« État islamique » essuie toujours de lourdes pertes sur les territoires irakiens et syriens. Ces revers sont susceptibles d’affaiblir davantage les campagnes et les efforts de recrutement du groupe, d’autant plus que ce dernier repose également sur les recrues issues desterritoires qu’il contrôle. Frontières contentieuses au Moyen-Orient et en Afrique du Nord Contexte et concepts Raffaella A. Del Sarto, PhD Alors que les frontières dans une grande partie du MENA n’ont jamais été scellées hermétiquement, leur nature changeante et de leur gestion au cours des dernières années sont porteuses de signification à trois niveaux. Premièrement, au niveau de la politique internationale, les développements actuels affectent la capacité des états à exercer leur souveraineté sur leur territoire. Cela pourrait conduire à un redécoupage des frontières dans la région et entraîner une transformation profonde de l’ordre régional et international. Deuxièmement, au niveau national, la modification de la nature des frontières et de leur gestion ont des répercussions sur les arrangements entre l’état et certains groupes locaux ou sociaux. Par exemple, des acteurs spécifiques ont été habilités de par leur rôle croissant dans la gestion des frontières, où les transferts de pouvoir aux endroits stratégiques ont pu affecter la politique intérieure. Enfin, au niveau régional, l’évolution de la situation dans un état peut facilement influer sur les événements dans un autre, car les frontières sont, ou sont devenues, de plus en plus poreuses. La circulation des armes et des militants armés en est le meilleur exemple. Ainsi, alors que nous assistons à une profonde reconfiguration du pouvoir aux niveaux régional et national, la région est à la fois restée fragmentée, mais est aussi devenue de plus en plus interconnectée. La communication stratégique des opérations de paix La guerre de l’information de l’Union africaine contre Al-Shabaab Paul D. Williams, PhD En se basant sur l’étude du cas de l’AMISOM, le présent article montre combien il est important qu’une communication stratégique effective soit développée pour les missions d’imposition et de stabilisation de la paix et illustre les difficultés rencontrées par l’UA8. Le document conclut notamment que l’UA a jusqu’à présent mené ses opérations de paix sans capacité de communication stratégique et qu’elle devrait en établir une rapidement. Deuxièmement, non seulement l’AMISOM a été déployée sans être dotée des moyens nécessaires pour conduire une campagne d’information, mais les pays fournisseurs de contingents regimbaient aussi à mettre en œuvre la stratégie de communication développée par la suite. Troisièmement, les conditions d’une communication stratégique réussie dépassent la seule capacité institutionnelle ; elles comprennent également un appui politique de haut niveau et soutenu de la part des principales parties prenantes, au-delà de la mission, afin de s’assurer que les politiques établies sont appliquées. TÉLÉCHARGER LA REVUE